C’est lundi. C’est Juin. On prépare l'été ?

Chaque mois, un mail qui change du reste du bruit

Faut qu’on parle

Salut bande de gens

Y’a un truc bizarre avec juin.

On dirait que tout le monde fait mine de ralentir.
Les apéros durent plus longtemps.
Les to-do se remplissent de trucs doux : “acheter des lunettes de soleil”, “réserver une terrasse”, “penser à penser aux vacances”.
On envoie des mails à 11h genre on bosse, mais en vérité on est déjà en train de chercher la playlist qui va avec le rosé.

Mais si tu tends l’oreille, vraiment… Tu l’entends, le bourdonnement ?

C’est pas le moustique de 22h ni la clim du bureau.
C’est le bruit discret de ceux qui affûtent leurs lames pendant que les autres sortent les tongs. Ceux qui profitent du flou pour préparer leur ligne de feu pour septembre.
Parce que septembre, faut pas juste l’attendre. Faut lui attraper la veste.

Moi, perso, juin c’est mon sas.

C’est là que je check les outils, que je fais du tri, que je range mon foutoir mental.
Je mets à jour mes mini-armes :
– les formulaires Tally
– les modèles Notion
– les scripts
– les visuels Insta
– les punchlines LinkedIn qui font genre “je suis drôle, mais j’ai bossé mon angle quand même”.

Un grand ménage de printemps pour taper plus fort après.

Et puis faut dire la vérité : le marché est chelou.
Les vendeurs testent des prix random et les acheteurs font semblant d’être motivés, et te sortent des négo de l’espace.
Les stats ? Floues.
Les prospects ? Disparus en week-end prolongé.

Mais bizarrement, je panique pas.
La régularité dans le calme prépare la violence dans l’action.

Je sais, dit comme ça on dirait un coach de MMA sous Lexomil, ou un type qui a lu Sun Tzu mal réveillé. Mais tu vois l’idée.
C’est pas parce que c’est mou autour que toi tu dois l’être aussi.
C’est justement quand tout le monde relâche que tu poses tes fondations et tu solidifies ce qui doit l’être. Discrètement, froidement, sans trop parler. Mais en bossant les bases.

Donc voilà : si tu te sens entre deux mondes en ce moment, t’es pas seul.
Si tu fais genre “c’est tranquille” alors que tu cogites comme un hacker dans une cave, t’inquiète, on est ensemble frérot.

Parce qu’à la rentrée, les beaux discours vont revenir.
Les “goals Q4”, les “j’ai réfléchi cet été”, les “cette année je me structure”.
Sauf que toi, t’auras déjà commencé en juin.

Ca va pas nous empêcher de rêvasser de doigts de pied en éventails sur du sable blanc et de passer des soirées à refaire le monde entre une brochette trop cuite et une bière trop fraîche.

Mais quand tout le monde va tousser pour reprendre l’effort, toi t’aura juste à suivre ton plan.
Et ça, ça fait et ça va faire toute la diff.

Quand LinkedIn ne me ghoste pas

Le post qui a eu droit à son quart d’heure de visibilité sur LinkedIn. Pour une fois, l’algorithme était sympa.

L’immo, cet univers impitoyable

Y’a deux catégories de vendeurs.

Ceux qui veulent vraiment vendre.
Et ceux qui veulent juste voir.

Les premiers arrivent souvent avec une forme d'urgence, un projet clair, parfois mal structuré mais tangible : divorce, mutation, achat déjà signé, retraite qui approche.
Les autres arrivent avec une envie floue, une question sans oser la poser, une estimation grattée entre deux cafés pour "savoir où ils en sont".

Et dans ce bordel ambiant, y’a toi, l’agent, qui tente de démêler le vrai du bullshit sans passer pour un commercial agressif ou un psy à la dérive.

La vérité, c’est que beaucoup de gens testent le marché comme on regarde les prix des billets d’avion un soir de déprime :
Pas sûr de partir. Mais au cas où.

Ils mettent un prix sorti d’un rêve de 2021, postent deux photos floues sur Leboncoin, et attendent que le destin déguisé en forme de pigeon frappe à leur porte.

Et quand tu les appelles, tu sens direct que t’es pas là pour vendre.
T’es là pour servir d’alibi à leur immobilisme.

"On voulait juste une idée, comme ça."
"On n’est pas pressés."
"On attend de voir comment ça évolue."

Traduction ?
Ils n’ont pas de projet.
Ils ont une angoisse diffuse et une envie mal canalisée.

Et toi, si t’as pas le radar affûté, tu perds ton temps, ton énergie et ton équilibre mental.

C’est pour ça que ce mois-ci, j’ai relancé une enquête terrain.
15 contacts PAP par semaine.

Comprendre le niveau de maturité, le vrai déclencheur potentiel, la probabilité de passage à l’acte.
Et surtout : si je dois rester dans leur radar, ou les ranger dans la grande boîte des "peut-être jamais".

Parce que mon temps n’est pas infini.
Et qu’un vendeur qui n’a pas encore décidé s’il veut vendre bah ça reste juste un particulier avec un compte Leboncoin, pas un projet.

Ce que je cherche, moi, ce sont les signaux faibles :
un mot lâché sur une problématique familiale, une hésitation sur un projet d’achat déjà engagé, un besoin de se rassurer avant d’enclencher.
Les signes qu’il y a un vrai sujet, mais enfoui sous la peur, le doute ou la flemme.

Y a un truc qui fait la diff’, c’est de construire doucement le lien.
Parce qu’un vendeur ça se capte comme une fréquence.

Alors ouais, y’a des vendeurs relous.
Y’a des curieux chronophages.
Y’a des épuisés du marché.

Mais y’a surtout un besoin de clarté, de pédagogie et de présence.
Juste une posture solide, et un radar affûté.

Ceux qui vendront demain ne savent pas toujours aujourd’hui qu’ils vont le faire.
Mais si t’es là, visible, humain, fiable…
Ils sauront à qui parler quand le moment viendra.

Mes 15 secondes de gloire

Comme quoi, il suffit parfois de pas réfléchir trop longtemps pour buzzer un peu.

Ah, au fait !

Tu me lis ici, mais j’fais d’autres truc. Dont du business, quand même.

Et c’est Ciao 👋