C’est lundi. C’est le plus beau mois de l'année. C'est Juillet.

Chaque mois, un mail qui change du reste du bruit

Faut qu’on parle

Salut bande de gens


Juillet, c’est mon mois préféré.

C’est le seul moment de l’année où tu peux dire "je t’envoie ça la semaine prochaine"… et que tout le monde te répond "parfait".
Le monde entier passe en 0.75x. Les boîtes mail deviennent timides. LinkedIn se transforme en galerie de jambes sur transat et stories de cocktails au bord d’un réseau Wi-Fi vacillant.

Et moi, au milieu de ce calme ambiant : je revis.

Je bosse toujours, hein. Faut pas déconner. Mais je bosse autrement.
Je vais plus au taf à 8h30. Je traîne un peu. Je prends mon café sans l’avaler comme un shooter.
Je relis mes notes de la veille. Je me demande si ce que je m’étais noté comme "urgent" l’est vraiment… et la moitié du temps, je me rends compte que non.

J’ai arrêté de courir pour tout faire.
Maintenant, je choisis ce qui vaut le coup de transpirer pour.

Parce qu’on va pas se mentir : à force de vouloir optimiser chaque seconde, on finit par oublier pourquoi on a voulu construire notre business comme on le fait.
La liberté, c’était pas censé être des Google Calendar remplis de blocs "focus" avec des titres genre "BOUGE-TOI LE CUL" en majuscules.

Alors je change un peu de rythme.
Pas pour me reposer, mais pour pas me cramer.
Parce que je commence à connaître la chanson : si je fais le warrior jusqu’au 31 juillet, je vais me réveiller mi-août avec l’impression d’avoir fait un sprint dans du sable mouillé.
Et en septembre, pendant que tout le monde débarquera avec ses bonnes résolutions et ses posts "rentrée = nouveaux objectifs", moi je serai là… avec les batteries à 3%.

Donc ce mois-ci, j’ai décidé de la jouer intelligent.
Je simplifie mes journées.
Je trie mes to-dos comme si c’était le bac à linge sale d’un Airbnb : ce qui est propre, je replie. Ce qui pue, je vire. Ce que je sais pas… je le laisse au soleil pour voir.

Je me concentre sur les trucs à effet levier.
Je check mes systèmes : est-ce que je peux automatiser ça ? Déléguer ça ? Jeter ça à la mer ?
Je fais du tri dans mes routines, mes outils, mes contenus, mes ambitions aussi.

Et je réintroduis des choses simples :
Lire 10 pages. Aller marcher sans but. Écouter un album en entier. Appeler des gens. Écrire pour le plaisir.
Des trucs que j’ai zappés en mode "pas le temps"… alors qu’ils me faisaient du bien.

Est-ce que je suis devenu un moine zen sous Lexomil ? Non.
Mais je me rends compte que la productivité, c’est pas faire plus — c’est arrêter de s’épuiser pour des conneries.

Alors voilà : je lève le pied, je garde le cap, je nettoie le moteur.
Je prends soin de ce que je construis, et de comment je me sens en le construisant.

Et surtout, j’essaye de rester un humain fonctionnel. Pas juste un agent immobilier en mode Excel sur pattes.

Quand LinkedIn ne me ghoste pas

Le post qui a eu droit à son quart d’heure de visibilité sur LinkedIn. Pour une fois, l’algorithme était sympa.

L’immo, cet univers impitoyable

On va dire un gros mot ensemble :
Plus-value.

C’est un mot qui brille. Un mot qui fait fantasmer.
Un mot qu’on chuchote à l’oreille des acheteurs comme une promesse de gloire éternelle.
“Tu verras, dans 10 ans tu revendras le double.”
“C’est un super placement, t’es sûr de gagner.”
“Si tu fais pas de plus-value, c’est que t’as raté ton coup.”

Mais est-ce qu’on peut redescendre deux minutes ?

(“c’est pas excessif” comme l’avait dit un ancien président dans un clash dont il avait le secret)

Parce que dans la vraie vie, tout le monde ne veut pas devenir marchand de biens.
Et tout le monde n’a pas besoin de transformer sa résidence principale en machine à cash pour avoir le droit d’y vivre.

C’est pas grave si tu revends pas +50 000€ au bout de 5 ans.
T’as pas trahi le peuple. T’as juste acheté un endroit où tu te sentais bien.
Et c’est déjà pas mal, non ? Et encore, parfois t’as acheté un truc pas ouf mais à la hauteur de tes moyens, et c’est une super nouvelle.

Mais ça, c’est un discours que t’entendras pas chez les vendeurs de rêve LinkedIn ou Insta.
Ceux qui te parlent d’immobilier comme s’ils vendaient des NFT.
"Investis dans ta liberté", "crée ta rente", "deviens rentier à 32 ans depuis ton canapé."
Spoiler : ils vivent chez leurs parents et ont 3 appartements dans des villes que personne ne sait situer sur une carte.

Et pendant ce temps-là, t’as les CGP de pacotille qui te répètent que ta RP, c’est un passif.
Un “mauvais” investissement.
Qu’il vaut mieux acheter un produit d’optimisation fiscale estampillé “gouvernement friendly”, même s’il est construit en placo, dans une zone en déclin, et avec un loyer encadré pour les 18 prochaines années.

Mais ils oublient de te dire un truc :
Vivre chez soi, c’est un luxe.
Un levier. Une base.

C’est pas qu’une question de rentabilité.
C’est une question de trajectoire.
Tu gagnes en stabilité, en projection, en sérénité.
Et tu capitalises. Peut-être doucement. Mais sûrement.

Et même si tu ne fais pas un coup de ouf à la revente, tu n’as pas perdu.
T’as juste construit quelque chose de plus utile qu’un portefeuille rempli de placements que tu comprends pas.

Parce que pendant que les autres "investissent" dans des trucs qu’ils ne maîtrisent pas,
toi, tu vis dans ton propre effet de levier.

Tu mets un apport. Tu rembourses ton crédit au lieu de payer un loyer.
Tu gagnes une capacité de rebond.
Et surtout : tu te prépares.

Parce que soyons honnêtes une seconde :
On sait très bien que notre génération n’aura pas de retraite.
Ou alors, elle sera tellement tardive, floue et rabotée qu’elle ressemblera plus à une blague qu’à un filet de sécurité.

Chaque année, on nous parle de la “nécessité de travailler plus longtemps”.
Chaque année, ils reculent l’âge de départ comme si c’était un jeu.
Et pendant ce temps, les prix grimpent, les taux dansent la lambada, et l’épargne dort.

Alors non, acheter ta résidence principale, ce n’est pas une hérésie financière.
C’est peut-être même ta meilleure retraite invisible.

Un capital. Une revente possible. Une transmission. Un toit. Une bouée.
C’est pas un Eldorado, mais c’est un socle.

Et pour beaucoup, c’est déjà énorme.

Donc si t’as envie d’acheter pour toi, pour poser tes valises, pour avoir un chez-toi à toi…
Fais-le.
Et laisse les marchands de rêve compter leurs cashflows fictifs dans leurs tableaux Excel.

Mes 15 secondes de gloire

Comme quoi, il suffit parfois de pas réfléchir trop longtemps pour buzzer un peu.

Ah, au fait !

Tu me lis ici, mais j’fais d’autres truc. Dont du business, quand même.

Et c’est Ciao 👋