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C’est lundi. C’est Mai. J'vous ai manqué ?
Chaque mois, un mail qui change du reste du bruit
Faut qu’on parle
Salut bande de gens
Depuis que j’ai mis un pied sérieux dans ce délire de création de contenu, de marketing relationnel, de tunnel-de-vente-qu’on-n’a-pas, y’a une expression que je croise tous les trois jours :
👉 le personal branding.
Alors attends.
J’ai rien contre l’idée de poser une identité claire.
Je suis pour la cohérence, le ton, les repères visuels.
Mais le personal branding sauce 2025, c’est devenu un délire.
Un mix entre du storytelling LinkedIn et une pub de parfum.
Faut avoir un logo, une typo, une palette, une mission, une citation, un mur de post-its, et un avatar Midjourney qui crie “je suis disruptif mais simple”.
T’as pas idée du nombre de micro détail qui te prennent des plombes à implémenter pour que ça soit cohérent.
Et surtout, faut le montrer. Tout le temps.
Faut exister en ligne 7j/7, avoir un avis sur tout (sauf quand c’est risqué), liker les bons posts, poster à la bonne heure, faire un récap chaque mois, créer un lead magnet, envoyer un mail avec “💥” dans l’objet.
Franchement ?
Ca m’éclate, mais il me manque un truc un peu plus “terrain”.
Je suis pas un personnage de fiction.
Je suis pas une “marque personnelle à forte valeur ajoutée”.
Je suis un mec qui travaille, qui construit, qui apprend, qui se rate parfois — mais qui avance.
Et surtout, j’ai pas envie de devenir quelqu’un qu’on swipe.
Je veux pas qu’on me regarde vite. Je veux qu’on me retienne.
C’est pour ça que je t’écris cette newsletter.
Et c’est aussi pour ça que j’ai envie de l’imprimer.
Oui, tu as bien lu. L’imprimer. En papier. Avec des vraies pages.
Pas pour la nostalgie du papier recyclé.
Mais parce que j’en peux plus que tout soit éphémère, glissant, optimisé pour l’oubli.
Je veux que cette newsletter existe dans le monde réel.
Qu’elle ait une odeur, un poids, une forme.
Qu’elle soit relue 3 semaines plus tard sur les chiottes.
Ou qu’elle finisse dans une boîte à gâteaux vide, entre une carte de vœux et une vieille facture.
Je veux qu’elle vive ailleurs que dans un dossier “Promo” jamais ouvert.Et surtout, je veux créer un truc que même mon pire hater ne peut pas contrefaire avec ChatGPT et deux lignes de prompt.
Parce qu’un texte, un vrai, ça a du grain.
Et mon univers, je le construis pas pour les likes.
Je le construis pour qu’un jour, quelqu’un dise :
“C’est marrant, j’connais ce ton-là. C’est Jo. C’est sa manière de dire merde poliment.”
Donc non, je ne suis pas une marque.
Je suis pas une icône LinkedIn.
Et je me fiche d’être “top voice” ou “ROI positif sur ma séquence mail”.
Je veux être reconnaissable.
Parce que je crée un truc qui me ressemble.
Pas parce que je colle à un standard.
Je t’écris ça aujourd’hui parce qu’on est nombreux à essayer de bâtir quelque chose.
Et on a parfois l’impression que si c’est pas carré, clean, Canva-compatible, ça vaut rien.
Mais si t’es comme moi, et que t’as plus d’idées que de modèles…
Sache que c’est pas un bug.
C’est ta voix.
Et ce serait con de la gommer pour rentrer dans la bonne case.
Cette newsletter, elle est là pour poser mes idées, pas toujours sexy et même les plus imparfaites.
Mais les plus vivantes.
Alors tant qu’à faire, j’me suis dit que ça serait chouette d’aller la distribuer dans mon quartier.
Quand LinkedIn ne me ghoste pasLe post qui a eu droit à son quart d’heure de visibilité sur LinkedIn. Pour une fois, l’algorithme était sympa. |
L’immo, cet univers impitoyable
Breaking news :
Plaza devient 6e Avenue.
Breaking réaction :
Tout le monde s’en fout.
Enfin… tout le monde sauf les agents.
Parce que dans le microcosme immo, c’est le genre de news qui fait débat dans les groupes WhatsApp et qui donne de la matière aux formateurs du lundi matin.
“Tu te rends compte, quand même ? Ils changent tout ! Nouveau logo, nouveau nom, nouvelle promesse, nouveau départ…”
Mais les clients, eux ?
Rien. Nada.
Ils s’en tamponnent avec une clé de 12.
Ils veulent vendre.
Acheter.
Comprendre.
Être accompagnés.
Et ils veulent que ça se passe bien. Point.
Que tu bosses chez Plaza, 6e Avenue, Human, PokeImmo, ou Mamie Paulette Immobilier, ils s’en cognent.
Ce qu’ils retiennent, c’est ton prénom. Ton implication. Ta manière de décrocher quand ils flippent à 22h un dimanche.
Et c’est là tout le paradoxe.
Parce que ces grosses marques, ces franchises, ces réseaux qui veulent “réenchanter l’immobilier”…
Elles finissent souvent par écraser ceux qui le font vraiment.
Les agents. Les mandataires. Les mecs et les meufs sur le terrain.
On te vend un nom qui rassure.
Une image forte.
Une réputation.
Des outils, une hotline, une formation.
Mais en échange, tu deviens le visage local d’un storytelling national.
Et ça peut vite tourner au grand écart.
Parce que toi, tu passes tes journées à courir, négocier, expliquer, absorber, arranger.
T’es la vraie interface humaine.
T’es l’agent. Le lien. L’interlocuteur.
Et pendant ce temps, au siège, y’a des gens qui brainstorment un nouveau positionnement avec des mots comme “expérience client”, “digitalisation” ou “sérénité augmentée”.
Sauf qu’un client flippé, ça s’augmente pas.
Ça s’écoute. Ça se rassure.
Et ça, aucun rebranding ne le fera à ta place.
Le vrai problème, c’est pas que Plaza change de nom.
C’est que beaucoup de réseaux pensent qu’un nom fort, c’est une garantie.
Alors qu’en réalité, c’est une promesse qu’il faut tenir.
Et cette promesse, c’est pas le board qui la porte.
C’est toi, agent sur le terrain, qui la rends crédible ou pas.
Et quand tu dois porter un blase connu, mais que t’as pas les moyens humains, les outils à jour, ou la liberté de bosser comme tu l’entends…
Tu deviens un VRP de façade.
Un figurant dans une marque qui te dépasse.
Et parfois, un fusible quand ça pète.
Moi je pense que le vrai luxe en immobilier, en 2025, c’est pas un nom au-dessus de la porte.
C’est un pro qui assume son style. Sa manière. Son ton.
Un agent qui te parle comme une personne, pas comme une brochure.
Qui signe pas à la chaîne.
Qui choisit ses clients comme ses clients le choisissent.
Et qui préfère faire bien plutôt que faire plus.
Alors oui, changez les noms.
Changez les logos.
Faites des slogans puissants.
Mais tant que vous mettrez pas les agents au centre, au lieu de les empiler dans des tableurs, ça changera rien.
Parce que le seul branding qui marche vraiment, c’est celui qu’un client retient après avoir été bien accompagné.
Et ça, c’est pas un changement de nom qui peut l’imprimer.
C’est un taf bien fait, un lien bien tissé, et une vérité simple :
En immobilier, tu bosses pour un logo… mais tu marques les gens avec ton prénom.
Mes 15 secondes de gloireComme quoi, il suffit parfois de pas réfléchir trop longtemps pour buzzer un peu. |
Ah, au fait !
Tu me lis ici, mais j’fais d’autres truc. Dont du business, quand même.