Le Café Crème Immo du 16 Décembre

Ta dose hebdo de fun et de bon plans immo

Ta dose hebdo d’immobilier version “commence ta semaine du bon pied”

Dans l’édition du 16 Décembre 2024

Mon petit édito

Il est 2h30 du matin, et je suis là, dans mon lit, yeux grands ouverts, cerveau en pleine ébullition. Vous connaissez ces moments où une idée débarque sans prévenir ? Là où tu sais que si tu ne la notes pas, elle risque de s’envoler ? Ça m’arrive souvent. Peut-être trop souvent.

Mais cette nuit-là, ce n’était pas juste une idée comme une autre. C’était la question. Celle qui te ramène à l’essentiel : Qu’est-ce qui fait qu’on me choisit, moi ? Pas un autre, pas une version plus lisse, plus parfaite, mais moi, avec mon humour parfois grinçant, mon côté "cash" et ma capacité à chercher la petite bête jusqu’à ce qu’elle finisse par se montrer.

Alors forcément, je me suis posé la corollaire logique : qu’est-ce qui fait de moi quelqu’un d’unique ?

Le syndrome de l’interchangeable

On l’oublie, mais dans nos métiers, on est souvent perçu comme "un de plus". Un agent immobilier, c’est un agent immobilier. On coche les cases, on fait des visites, on signe des papiers.

Mais soyons honnêtes : vous connaissez quelqu’un qui cherche juste un agent immobilier ? Non. Ce qu’ils veulent, c’est la bonne personne, celle qui correspond à ce dont ils ont besoin. Parfois, ils ne savent même pas eux-mêmes pourquoi ils te choisissent. Un "feeling", une petite différence qui a fait tilt.

Sauf qu’en tant qu’entrepreneur, on a tendance à oublier cette petite chose. On se dit : je suis sérieux, je fais bien mon boulot, ça devrait suffire. Mais sérieux et compétent, c’est la base. Pas ce qui fait qu’on pense à toi en premier.

Alors, à 2h30 du matin, je me suis dit que la vraie question, c’était : quelle est ma signature ? Ce truc qu’on ne trouve pas ailleurs ?

L’authenticité, c’est sympa, mais insuffisant

Je sais, tout le monde parle d’authenticité aujourd’hui. C’est un mot qu’on a essoré jusqu’à la corde. "Reste toi-même, sois naturel", bla bla bla. Mais "moi-même", c’est quoi, au juste ? Pour certains, c’est une version polie et filtrée d’eux-mêmes. Celle qui ne dérange personne, qui passe bien, qui s’adapte.

Le problème, c’est que trop vouloir plaire à tout le monde, c’est n’inspirer personne. Quand j’essaie de lisser mes propos pour être "comme il faut", je me perds. Et surtout, je deviens invisible.

Ce qui me rend unique, ce n’est pas juste mon travail ou mes compétences. Ce sont mes failles, mes excentricités, les petites bizarreries qui me définissent. Par exemple, j’ai cette tendance à chercher la petite étincelle dans les rouages, ce détail que personne ne remarque mais qui bloque tout. Et j’ai cette capacité à faire rire, même quand je m’énerve (parfois surtout quand je m’énerve). C’est ça, ma patte.

Pourquoi quelqu’un te choisirait toi ?

En immobilier comme ailleurs, les gens choisissent toujours pour une raison qui va au-delà du métier. Parce qu’au fond, ce qu’ils achètent, c’est toi. Ta façon de les écouter, de comprendre ce qu’ils ne disent pas, d’être là où on ne t’attend pas.

On ne choisit pas l’agent qui propose un prix logique et des presta. Déjà parce que tout le monde propose les même presta, mais aussi parce qu’on choisit celui qui capte au premier coup d’œil que ce client-là, il a besoin d’une deuxième salle de bain pour éviter le carnage matinal entre ados. Celui qui sent qu’un silence veut dire "ça me plaît" ou "ça coince", sans avoir besoin de poser la question trois fois.

Et surtout, on choisit celui en qui on a confiance. Parce que la confiance, c’est la vraie monnaie de nos métiers.

2h30 et l’évidence

Cette nuit-là, entre deux pensées brumeuses, je me suis rendu compte d’une chose. Ce qui me démarque, ce n’est pas juste ce que je fais. C’est comment je le fais, et qui je suis pendant que je le fais.

Oui, je peux être exigeant. Oui, je suis parfois un peu trop direct. Mais c’est aussi pour ça qu’on m’appelle. Parce que je ne fais pas semblant. Je suis ce que je suis, et ça suffit à ceux qui ont besoin de ça.

On pense souvent que pour réussir, il faut être "plus" : plus professionnel, plus sérieux, plus tout. Mais ce que je retiens, c’est qu’il faut surtout être plus soi-même. Et accepter que ça n’ira pas à tout le monde.

Et toi, qu’est-ce qui te rend unique ?

C’est une question qu’on devrait tous se poser. Pas juste pour gonfler son égo ou trouver une belle phrase à écrire sur LinkedIn. Mais pour savoir pourquoi, demain, un client, un partenaire, ou même un ami, te choisira toi. Parce que si tu ne sais pas ce qui te distingue, eux non plus.

Pour ma part, je continuerai d’avoir des idées à 2h30 du matin. Parce que c’est aussi ça, être moi. Et tant que ces idées m’aident à avancer, je suis prêt à sacrifier quelques heures de sommeil.

Bon, pas trop souvent quand même. J’ai appris la leçon.

L’actu immo, en version pas reloue (promis)

Alors voilà. François Bayrou, Premier ministre. L’homme du centre. Le roi du compromis. Celui qui, depuis des décennies, est partout et nulle part à la fois. Et maintenant, il est censé nous sortir de la panade.

Mais soyons honnêtes deux minutes : est-ce qu’on lui confierait les clés d’une crise du logement qui explose de tous les côtés ?

Bayrou et l’immobilier : un rendez-vous manqué

Qu’on soit clair : Bayrou n’est pas un inconnu en politique. Il a l’expérience, la stature, le carnet d’adresses. Mais en matière d’immobilier, il a toujours été… comment dire… discret ?

Maire de Pau depuis 2014, il a fait des trucs sympas. Revitaliser un peu son centre-ville, encourager la rénovation… Bravo. Mais on ne parle pas ici d’un poids lourd de la réforme. Son style ? Le long terme, le consensus, et surtout : pas trop faire de vagues.

Mais c’est là que ça coince. Parce que l’immobilier aujourd’hui, c’est tout sauf une histoire de "petites actions locales". C’est une maison en feu, avec des flammes partout :

  • Les banques reprennent à peine leurs prêts,

  • Les primo-accédants s’accrochent à leur rêve comme ils peuvent,

  • Les investisseurs fuient sous une fiscalité de plomb,

  • Et la crise du logement ? Pire que jamais.

Bayrou, c’est peut-être l’homme du "calme". Mais quand il faut sortir un secteur de l’agonie, est-ce que le calme est ce qu’il nous faut ?

Le choix du centre, ou le choix de rien

La nomination de Bayrou, c’est comme choisir une tisane pour éteindre un incendie. Oui, c’est doux, c’est rassurant, mais ça manque franchement de punch.

En ce moment, l’immobilier a besoin de réformes radicales, de décisions rapides. Pas d’un "on va réfléchir ensemble". La fiscalité écrase tout. Les dispositifs fiscaux disparaissent. Et les locataires comme les propriétaires sont pris en étau.

Et que fait-on ? On met à Matignon quelqu’un dont la plus grande spécialité est d’éviter les sujets qui fâchent. On ne lui demande pas d’aller au clash, mais on espérait un peu plus qu’un mode "pilote automatique".

La crise du logement mérite mieux

Pourtant, on aurait pu rêver. Une relance de la construction dans les zones tendues, une baisse des charges pour les investisseurs responsables, une vraie réforme pour accélérer l’accès à la propriété… Mais non.

Avec Bayrou, le message est clair : l’immobilier n’est pas la priorité. Pas en 2025, et peut-être même pas en 2030.

On va probablement avoir des discours bien ficelés, des tables rondes et des "réflexions stratégiques". Mais pendant ce temps, les primo-accédants vont continuer à galérer pour trouver un crédit, les locataires vont s’entasser dans des logements hors de prix, et les investisseurs, eux, iront voir ailleurs.

Le bon choix… pour calmer tout le monde

Alors oui, politiquement, c’est un choix malin. Bayrou rassure, Bayrou équilibre, Bayrou temporise. Mais est-ce qu’on a vraiment besoin d’un équilibreur quand tout est déjà bancal ?

Non. Ce qu’il faut, c’est une vision. Une prise en main. Quelqu’un qui ose dire : "Ok, l’immobilier est en crise, on va agir." Et pour être franc, je ne vois pas Bayrou dans ce rôle. Pas parce qu’il est mauvais. Mais parce que son style est trop… mou.

Et maintenant ?

Maintenant, on attend. On regarde. Peut-être qu’on se trompe. Peut-être qu’il nous surprendra.

Mais si vous êtes investisseur, acheteur ou même simple locataire, ne vous attendez pas à un miracle. Parce qu’en politique comme en immobilier, choisir de ne rien faire, c’est parfois pire que de mal faire.

Et franchement, à un moment où le logement est au cœur des galères de millions de Français, c’est décevant de voir qu’on préfère l’apaisement à l’action

Le Vrac

La Playlist du kiff : 10 nouveaux titres pour faire la joie de votre lundi matin et de vos oreilles

Cette semaine, je vous ai ajouté 10 petites pépites un peu funky/HipHop pour égayer votre journée. Parce que je trouve que la coloration funk marche bien avec Noel (ou alors je fais une overdose de Mariah Carrey, et je compense, c’est possible aussi)

Et bonne semaine !