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Le Café Crème immo du 17 Mars 2025
Celui ou je me rends compte que j'aime bien les acquéreurs
Dans l’édition du jour
Le son de la semaine 🎶
Doechii, c’est l’énergie brute, l’ambition sans frein. Le jour où elle se fait virer, elle filme une vidéo, chips en main, où elle balance sans détour qu’elle va squatter les maisons de disques tous les jours jusqu’à ce qu’on la signe. Et elle l’a fait. Si tu scrolles Insta ou TikTok ces derniers jours t’as pas pu y échapper. Avec sa reprise hallucinante de Somebody That I Used to Know elle a inondé les RS. Son talent, son culot et son charisme lui ouvrent les portes du game : signée chez TDE, nommée aux BET Awards, première rappeuse à remporter le Billboard Women in Music Rising Star Award en 2023. Anxiety, c’est le chaos de l’ambition.
Parlons peu, parlons immo
Si on m’avait dit il y a quelques années que j’allais kiffer bosser avec des acquéreurs, j’aurais éclaté de rire. Fort. Vraiment fort.
Parce que soyons honnêtes, dans l’imaginaire collectif des agents immo, un acquéreur, c’est une créature étrange, souvent indécise, qui te dit qu’il veut absolument un T4 avec terrasse et jardin… mais qui finit par signer pour un T2 sans balcon, sous prétexte qu’il a eu un feeling.
Alors moi, au début, j’ai fait comme tout le monde : j’ai préféré me concentrer sur les vendeurs. C’était plus simple, plus concret. Un mandat signé, une stratégie de vente, des visites, une offre, emballé c’est pesé.
L’acquéreur, lui, c’était le truc en bout de chaîne. Le dernier maillon. Celui qui, statistiquement, allait de toute façon apparaître à un moment donné. Il suffisait d’attendre.
Mais ça, c’était avant. Avant que je réalise que j’étais en train de passer à côté de quelque chose d’énorme.
Parce qu’un projet d’achat, c’est pas juste une question de trouver un bien et de signer un chèque. C’est un processus psychologique fascinant, un mélange subtil d’envies, de doutes, d’auto-sabotage et de réalités économiques.
Et surtout, c’est là que tout se joue.
Un vendeur veut vendre. Il connaît son bien, il a ses chiffres en tête, il a besoin de quelqu’un qui le guide pour bien le positionner sur le marché.
Mais un acquéreur, lui… il veut acheter, mais il ne sait pas toujours quoi.
Et c’est ça qui est dingue.
Parce qu’au début, il arrive avec des convictions inébranlables.
“On veut un quartier calme.” → Mais en fait, non, parce que “trop calme, c’est flippant.”
“On veut trois chambres.” → Jusqu’à ce qu’ils réalisent qu’en fait, deux suffisent et que la troisième aurait juste servi de débarras géant.
“On veut du récent.” → Jusqu’à ce qu’ils tombent amoureux d’un appart haussmannien avec parquet qui grince et murs pas droits.
Un projet d’achat, c’est une expérience sensorielle et émotionnelle autant qu’une affaire de budget et de surface.
Et ça, j’adore.
J’adore voir comment les critères s’effritent, comment une obsession pour un détail finit par disparaître, comment un coup de cœur peut foutre en l’air des semaines de réflexion.
J’adore être là pour remettre les pendules à l’heure quand l’acquéreur commence à s’emballer sur un truc qui ne correspond à rien de ce qu’il voulait au départ.
J’adore voir le moment où ça fait tilt.
Parce que ce moment-là, il est magique. Il ne suit aucune logique. Ce n’est jamais juste une question de prix, de localisation ou de taille. C’est un mélange de plein de choses qui prennent sens ensemble, d’un coup.
Et ce qui est fou, c’est que je me rends compte que traiter des projets d’achat, c’est un taf à part entière.
C’est comprendre un acquéreur mieux qu’il ne se comprend lui-même.
C’est poser les bonnes questions.
C’est anticiper les blocages.
C’est savoir quand insister et quand lâcher prise.
C’est traduire en langage immobilier ce qu’ils ressentent mais n’arrivent pas à exprimer.
Bref, c’est tout sauf passif.
Pendant des années, j’ai adoré vendre. Comprendre ce qui faisait qu’un bien se vendait, ce qui déclenchait l’achat.
Aujourd’hui, je me rends compte que je kiffe encore plus comprendre pourquoi les gens achètent.
Et je crois que c’est ça qui fait que mon taf me plaît toujours autant. Ce n’est jamais juste une question de pierre et de prix au m². C’est des gens, des parcours de vie, des choix parfois rationnels, parfois absurdes. Et en plus je rentre en contact avec des confrères adorables qui partagent ma vision du taff, full benef’
Et moi, là-dedans, je suis un peu comme un DJ dans un mariage : je ne peux pas contrôler les émotions, mais je peux essayer de mettre la bonne musique au bon moment pour que ça danse.
Ah, au fait !
Ah, au fait…
C’est officiel : le quartier de La Négresse à Biarritz va changer de nom. Après des années de polémique, la justice a tranché, et la mairie a trois mois pour proposer autre chose. Un coup dur pour les nostalgiques du nom historique, un soulagement pour ceux qui le trouvaient problématique. Résultat : un débat aussi enflammé qu’un apéro en août aux Halles. Alors, on parie sur quoi ? “Gare Sud” ? “Le quartier anciennement connu sous le nom de…” ? Affaire à suivre
Le Vrac
Et bonne semaine !